Les habitants du Grand Libreville ainsi que de plusieurs localités de l’intérieur du pays vivent, depuis plusieurs mois, au rythme des coupures d’électricité à répétition. Une situation qui a provoqué l’exaspération croissante des usagers, affectant à la fois les ménages, les établissements de santé, les commerces et les services publics essentiels.
Face à la gravité de cette crise énergétique, le gouvernement gabonais a annoncé, ce 31 mai 2025, l’ouverture d’une enquête pour identifier les causes profondes de ces interruptions récurrentes de fourniture en électricité. Une décision prise à l’issue d’une réunion de travail entre le ministre de l’accès universel à l’eau et à l’énergie, Philippe Tonangoye, et les responsables de la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG).
En effet, dans les quartiers populaires de Libreville, comme à Nzeng-Ayong, Akébé ou Alibandeng, les habitants dénoncent des coupures intempestives et prolongées, parfois sans aucun préavis. Cette recrudescence des délestages met en lumière les failles structurelles du réseau électrique national : vétusté des équipements, capacité de production insuffisante, retards dans les projets d’interconnexion et difficulté d’entretien du réseau de distribution.
Le gouvernement a donc promis de renforcer les contrôles internes à la SEEG, d’accélérer les investissements dans les infrastructures et de sanctionner les éventuels dysfonctionnements humains ou organisationnels.
Dans l’attente des conclusions de l’enquête, les Gabonais espèrent des mesures urgentes et concrètes pour que la lumière cesse, enfin, de se faire aussi rare qu’un courant stable.