Une nouvelle équipe dirigeante à la SEEG… et alors ? Ce qu’il faut aujourd’hui à cette vieille dame, c’est, à ce qu’il semble, un nouvel époux. Peut-être que là seulement, l’espoir renaîtra.
Faut-il désormais que les Gabonais lancent des rituels traditionnels pour conjurer le sort des coupures intempestives ? Quand la lumière revient dans les ménages, certains embrassent leur compteur comme un proche revenu de l’étranger, tandis que d’autres, à leur tour, organisent des veillées avec des bougies « par précaution, on ne sait jamais ».
Quant à l’eau, les Gabonais, toujours pleins de ressources, continuent à s’entraîner à repérer les rares moments de pression dans les robinets, un sport national officieux désormais appelé le water timing.
La nouvelle direction de la SEEG, dans un élan d’optimisme, a promis « une amélioration progressive des services », une formulation qu’on dirait soigneusement étudiée pour ne vexer ni les usagers, ni les esprits des anciennes conduites rouillées. Il faut aller à Nkembo pour comprendre !
Encore des promesses jugées « encourageantes mais sous surveillance » par une population dont la patience rivalise désormais avec celle d’un feu tricolore à Batterie IV.
La SEEG change de tête, les Gabonais croisent les doigts, les orteils… et les câbles électriques.

