Dans la commune d’Okondja, dans le Haut-Ogooué, l’ambiance était à la fête ce samedi. Loin d’une simple tradition calendaire, les mères de la localité ont été mises à l’honneur à travers une journée exceptionnelle imaginée et portée par Brigitte Onkanowa, native de la région et personnalité active dans l’administration publique. En organisant cette célébration après la date officielle de la Fête des Mères, l’objectif était clair : créer un moment de proximité, chargé d’émotion, où les femmes seraient au centre de toutes les attentions.
La journée a débuté dans une atmosphère solennelle avec l’exécution de l’hymne national et les mots du préfet du département de la Sébé-Brikolo, Claude Myrian Agnima. Celui-ci a salué « l’importance de redonner leur place aux mères dans l’espace public ». D’autres voix féminines ont aussi pris la parole, notamment une représentante des épouses de gendarmes et l’unique femme cheffe de quartier d’Okondja, venues souligner la portée sociale et symbolique de cette initiative.
Mais c’est sur le terrain que la magie a véritablement opéré. Un match de football féminin a opposé l’Association des Mamans en Or à une équipe venue du quartier Ngouadi. Une rencontre engagée, disputée dans la bonne humeur, et qui s’est soldée par une victoire des Mamans en Or après une séance de tirs au but pleine de suspense. Rires, cris de joie, embrassades : le stade s’est transformé en lieu d’émotion collective, témoignant de l’attachement de la population à ces femmes pilier de la société.
Au-delà du ballon rond, c’est un message fort qui a été lancé : reconnaître le rôle fondamental des mères, souvent reléguées à l’ombre, en leur offrant une visibilité publique et festive. Des participantes, les yeux embués de larmes, ont remercié Brigitte Onkanowa pour cette initiative, qu’elles ont qualifiée de « geste d’amour et de dignité ».
En décalant la célébration et en la transformant en un événement populaire, Brigitte Onkanowa a non seulement marqué les esprits, mais aussi montré qu’il est possible de réinventer les hommages pour les rendre plus proches du vécu des populations. Cette expérience pourrait bien faire école ailleurs dans le pays, tant elle a fédéré, touché, et redonné de la voix à celles qui la méritent.




