Nichée à l’extrême nord-ouest du Gabon, aux confins de l’océan Atlantique et de la frontière équatorienne, Cocobeach n’est pas une simple ville côtière : c’est une parenthèse, un souffle d’air salin où le temps semble suspendu.
Ici, à près de 120 kilomètres de Libreville, la capitale, la route sinueuse laisse place à des étendues sauvages, à des cocotiers indolents qui se penchent sur les flots, et à une vie paisible rythmée par les marées. À Cocobeach, la mer est omniprésente. Elle murmure à l’oreille des pêcheurs à l’aube et berce les conversations sous les paillotes en fin de journée.
Cette petite cité frontalière est avant tout un point de passage : vers la Guinée équatoriale voisine, via des pirogues à moteur qui sillonnent l’estuaire, mais aussi vers un autre mode de vie. Loin du tumulte urbain, Cocobeach séduit par sa lenteur et son authenticité. Les marchés y sont modestes mais chaleureux, les habitants accueillants, et les sourires abondants.
Autour de la ville, la nature règne en maître. Le parc national de Pongara n’est qu’à quelques encablures : mangroves, éléphants, oiseaux tropicaux et plages immaculées y cohabitent en paix. C’est un paradis discret pour les amoureux d’écotourisme. Le sable blond y rencontre les eaux calmes du golfe de Guinée dans une harmonie parfaite.
Mais Cocobeach, c’est aussi une terre d’histoire et de mémoire. Ancien comptoir colonial, elle garde les traces d’un passé métissé, entre influences gabonaises, européennes et équatoriennes. Ici, chaque pierre, chaque embarcadère, chaque chanson évoque une histoire partagée.
En fin d’après-midi, alors que le soleil descend lentement derrière les flots, Cocobeach s’embrase d’une lumière dorée. Le ciel y devient tableau vivant, et l’instant, éternité.
À Cocobeach, le voyage ne se mesure pas en kilomètres, mais en émotions.
Cocobeach : là où la terre embrasse la mer
