Le libre propos d’un confrère, intitulé « L’indifférence qui attise les braises », mérite considération. Il a le mérite de poser un débat nécessaire. Mais il appelle aussi des clarifications, car non, le Gouvernement de la République Gabonaise n’est pas silencieux ni indifférent face aux dérives verbales que l’on observe parfois sur les réseaux sociaux.
Il faut le savoir, un État n’a pas vocation à répondre à chaque parole blessante ou à chaque excès isolé. Sa responsabilité est de préserver la cohésion nationale et de garantir des relations fraternelles avec ses voisins, en particulier le Bénin, nation sœur avec laquelle il partage bien plus que des accords diplomatiques : des liens humains, historiques et économiques.
Là où certains voient du silence, il faut comprendre qu’il s’agit d’un choix de responsabilité : calmer les esprits plutôt que d’alimenter la polémique. Répondre à la provocation par la provocation, ce serait légitimer le désordre. Ce serait donner plus de poids à des excès marginaux qu’à la majorité silencieuse, attachée à la fraternité africaine.
Loin de se taire et je peux me tromper, le Gouvernement gabonais agit. Les décisions prises en Conseil des ministres, notamment sur la régulation de certains métiers, visent à protéger les intérêts nationaux sans jamais remettre en cause la dignité des étrangers qui vivent et travaillent au Gabon. Des canaux diplomatiques existent et sont utilisés chaque fois que nécessaire pour éviter que des propos malheureux ne fragilisent ses relations bilatérales avec d’autres États.
Par ailleurs, des campagnes de sensibilisation sur le respect mutuel et la valorisation du travail, sous toutes ses formes, sont en cours. Mais ce travail de fond ne se fait pas sous le bruit des réseaux sociaux : il se fait souvent dans les institutions, les écoles, les familles et les médias responsables depuis le coup de la libération.
Il est trop facile de réduire la posture de l’État gabonais à une « indifférence ». La vérité est que la paix et la stabilité sociale reposent sur une gestion maîtrisée des tensions. Le Gabon a choisi, non pas le silence, mais la retenue diplomatique et la pédagogie interne, parce que le pays ne peut se permettre de mettre en péril son unité et ses relations avec ses frères africains à cause de dérapages isolés.
En définitive, le débat posé par certains est utile : il nous interpelle tous sur notre rapport au travail, sur nos contradictions et sur notre responsabilité collective. Mais qu’on ne s’y trompe pas : le Gouvernement gabonais reste attentif, vigilant, et fidèle à une ligne claire, celle de préserver la cohésion nationale et de bâtir une fraternité africaine solide, loin des polémiques éphémères.
Un Gouvernement responsable ne crie pas toujours, mais il agit.
« Kongossa GABON-BÉNIN, préserver l’unité, au-delà des mots »
