


Le Gabon a réalisé un bond historique dans le classement mondial de la liberté de la presse de Reporters Sans Frontières (RSF), passant de la 94e à la 41e place entre 2023 et 2025, soit un gain de 53 places. Cette amélioration reflète des efforts pour assouplir le contrôle étatique sur les médias et favoriser un environnement plus ouvert pour les journalistes.
En effet, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a exprimé son engagement à soutenir la presse, notamment en facilitant l’accès aux sources officielles et en fournissant des ressources matérielles aux médias. Cette approche a été saluée par la communauté internationale, bien qu’elle nécessite une mise en œuvre concrète et durable.
Cependant, malgré ces progrès, des obstacles demeurent. La Haute Autorité de la Communication (HAC), régulateur des médias, reste perçue comme manquant d’indépendance alors qu’une réforme de 2023 a renforcé le contrôle gouvernemental sur la HAC, limitant la participation des journalistes à sa composition. Une situation qui soulève des inquiétudes quant à la liberté éditoriale et à la pluralité de l’information.
De plus, bien que les journalistes ne soient plus emprisonnés pour des infractions liées à la presse, des intimidations subsistent, entravant la liberté d’expression et la capacité des médias à fonctionner sans crainte.
Ainsi, les progrès réalisés sont encourageants, mais la consolidation de ces acquis dépendra de la volonté politique de garantir une régulation indépendante, de protéger les journalistes contre les pressions et d’assurer une véritable pluralité médiatique. La communauté internationale, y compris les organisations de défense des droits humains, continuera de suivre de près l’évolution de la situation pour évaluer la pérennité de ces avancées.
